La nuit était fraîche. Une douce odeur d’humus montait du sol. La senteur acre du tabac embaumé l’air. Westmorland était de retour. Avec des idées encore plus noires et mauvaises. Il avait entreprit durant ces derniers mois, un long voyage dans les Caraïbes, sur les traces de son ancêtre, le capitaine Edward John Trelawney. Ce périple l’avait conduit jusqu’au confint de L’Alabama. Il y avait côtoyé de nombreuses milices sécessionnistes qui voyaient d’un mauvais œil la montée des idéaux anti-esclavagistes.
De plus, il avait perdu son meilleur ami, le lieutenant McKingsley, qui fut prit dans une fusillade lors d’une manifestation ouvrière, où il commandait les forces de l’ordre ! Cet événement n’avait fait qu’amplifier la haine, déjà débridée, de Westmorland à l’encontre du prolétariat.
Comme un signe du destin, la lettre de Ludwig Von Dürfensburg arriva juste après la nouvelle de la mort de son ami. Dans cette lettre, Von Dürfensburg se présentait comme le souverain légitime de Métropolis et il lui demandait s’il acceptait de prendre la tête des troupes impériales. Westmorland avait, bien entendu, accepter l’offre, sous deux conditions : la première, la création d’un régiment lui étant tout dévoué. Il porterait le nom de « La Division Westmorland ». Celui-ci était composé de miliciens sudistes et des anciens membres de la CRA. La deuxième, que Samuel Davis, un ancien officier de cavalerie américain, le seconde. L’Imperator ayant accepté les différentes modalités, Westmorland était de retour.
Le sombre officier siéger sur des caisses de dynamite, en fumant un cigare, tout en écoutant le rapport de son ami, Davis :
« Trente autres miliciens sont arrivés de Caroline du sud, Fénimore.
- Bien », il souffla un épais volute de fumée
« Et pour notre cargaison de Whisky ? » Davis cracha sa chique et s’essuya du revers de la manche.
« Elle arrive dans un chariot bâché… On a des ordres de L’Imperator ?
- Non, il me demande des rapports continuels sur l’état de l’armé. Cette guerre promet d’être…
- un carnage, une tuerie, une boucherie, un joyau de stratégie…
- …intéressante »
Davis esquissa un sourire et prit un coffret :
« Tiens, l’ami, ça vient d’arriver de Prusse »
Westmorland ouvrit la boîte et découvrit la paire de pistolet qu’il avait commandé pour l’occasion. Sur le premier était gravé « Honnor » et sur le second « Duty ». Ces bijoux de technologie prussienne à canon fileté promettaient de faire des ravages dans les rangs adverses. Il fut interrompu dans sa contemplation par deux soldats qui encadré un homme aux poings liés. L’un d’eux s’inclina légèrement et dit d’une voix de métal :
« Cet homme a essayé de quitté la ville. Qu’en faisons-nous ?
-Détaché le et reculé.
- Bien ! »
Ils le détachèrent et s’écartèrent. Puis en un instant, Westmorland prit ces pistolets et lui explosa la cervelle. Un des soldat pâlit et se retourna pour vomir. Quand il eu fini, Westmorland le releva et prit par le col. Il le fixa durement et il dit :
« Sache qu’ici, il n’y a que des faibles et des forts à l’instinct animal. Retient cela. » Puis s’adressant au deux soldats à la fois :
« Brûlez-moi le cadavre, sinon ça va empester!! »