Comme l'avait décidé l'assemblée générale extraordinaire de la CNST, les membres de l'organisation devaient massivement s'engager au sein de l'armée de Métropolis pour la campagne de Verdurie. Et ils le faisaient. Nombres de femmes de la CNST s'étaient proposées aux usines d'armement pour remplacer les hommes qui partaient pour le front, tandis que massivement les membres de la CAS/CNST ne travaillant pas dans un secteur stratégique ne désemplissaient pas des Halls de recrutement de l'armée. Plusieurs régiments étaient déjà constitués, presque entièrement composés de membres de l'organisation tant celle-ci était devenue influente depuis le putsch des royalistes puis l'avènement de Ludwig II.
En effet, l'organisation révolutionnaire comptait plusieurs dizaines de milliers d'adhérents parmi les travailleurs actifs de Métropolis, continuait son travail actif d'éducation et de formation de la jeunesse et avait même étendu son influence dans les pays limitrophes et de toute l'Europe qui comptaient désormais des sections nationales de la CAS/CNST qui dans chacun de ces pays s'étaient servies des grandes ressources du syndicat pour prendre le contrôle ou fonder des manufactures, légales ou non, de productions stratégiques comme les armes, les munitions, le textile (pour les uniformes militaires), l'alimentation en eau et en nourriture. A Métropolis, le syndicat était largement majoritaire parmi les citoyens de seconde-zone, les "censurés" qui à cause de l'impôt n'avaient pas le droit de vote. Ainsi cette masse grandissante de syndiqués contraints de se cacher pour militer, de plus en plus nombreuse et exaspérée par l'arbitraire régnant avec le roitelet et furieuse qu'on ait voulue lui faire porter les responsabilités de la crise ayant précédé le putsch emplie peu à peu toutes les fonctions au sein de l'armée de Métropolis de l'officier de terrain au simple homme de troupe en passant par les sous-officiers, les coursiers, messagers de liaison et postiers.
La CAS/CNST se mit ainsi à noyauter entièrement l'armée Métropolissaine, plaçant ses membres autant que possible aux postes clés de l'armée grâce à ses membres dans la troupe qui se chargeaient des recrutements pour l'armée, mais sans jamais obtenir le moindre poste d'officier supérieur, position presque toujours assumées par des nobles dans cette armée toute neuve formée à partir de pratiquement rien dans la cité-état qui quelques années avant dépendait encore des mercenaires étrangers pour se défendre. Une des raisons pour lesquelles la CNST put d'ailleurs si facilement placer tant de ses membres dans l'armée y compris à des postes de commandements d'unités.
Et conformément aux résolutions de l'assemblée générale, tous ces membres de l'organisation révolutionnaire attendaient en cachant leur appartenance que le moment tant attendu survienne : le départ pour la Verdurie.