Le monarque de Métropolis avait décidé de se montrer devant son peuple.
La première phase de son règne avait donner lieu à une sanglante répression.
La C.R.A. De Westmorland avait durement mater l'insurrection des parlementaires démocrates.
L'ancien président du conseil Treviso avait été placé en détention dans un quartier à haute sécurité en attendant un procès que tous les observateurs annonçaient d'ores et déjà comme joué d'avance voire truqué.
Crow et Torellini étaient activement recherchés pour acte de terrorisme et haute trahison.
La paix sociales, disait-on, était revenue. Un paix contrainte. Les forces de l'ordre avaient été triplées et on disait désormais qu'un sujet de la monarchie avait sur ses pas un agent de la force de l'ordre.
L'économie tournait de nouveau mais au profit d'une minorité qui évidemment était celle, ancestrale, des aristocrates propriétaires.
Un certain ordre archaïque avait donc été rétabli, par le bras armé du monarque, qui avait décidé, en grand apparat, de se montrer aujourd'hui à son peuple.
Il avait choisi de descendre l'avenue de la république, ou plutôt l'avenue impériale, car elle venait d'être rebaptisée pour l'occasion.
Cette vaste avenue débutait sur la place de l'hôtel de ville et traversait la ville de part en part, jusqu'au parc.
Généralement, c'était l'avenue qui servait aux révolutions mais aussi aux cérémonies d'apparat des régimes successifs.
Un jour de congé avait été accordé à tous les travailleurs qui avaient été obligé de venir applaudir le monarque. On leur avait donner des vêtements neufs, pour l'occasion, ainsi que des drapeaux à l'effigie du nouvel ordre. Quelques orchestres de musique traditionnelle Métropolitane avaient été placées tout au long de l'avenue, afin de modéré un peu les tonalités militaires des fanfares de la C.R.A.
Un peuple blafard attendait le passage du monarque sous une neige de décembre et surtout sous la bienveillance des forces de l'ordres prêtes à lui intimer l'ordre d'applaudir...
Un carrosse cabriolet somptueusement réalisé pour l'occasion par l'un des plus grands carrossiers Prussien fit son apparition en bout d'avenue.
Ludwig était debout aux côtés de son état majeur et de son épouse la duchesse de Carlobruno. Il saluait un peuple qui l'applaudissait par vague.
Puis alors qu'il s'approchait du point centrale de la prestigieuse avenue, sous la statut érigée à la gloire de la révolution que l'on n'avait pas encore eu le temps de déboulonner, une importante explosion se fit entendre à dix lieux à la ronde.
Une épaisse fumée se dégageait empêchant de savoir ce qui se passait.
La panique était grande, de toute part, des gens hurlaient et criaient.
La C.R.A. Répliqua en tirant un peu dans tous les sens.
Que se passait-il ? Sans doute un attentat contre le monarque...
A 19 heure précise, de sources sûres, on apprit que le monarque avait succombé à une importante explosion.
La C.R.A. S'était repliée à l'hôtel de ville et avait annoncé la prise du pouvoir par l'armée jusqu'à ce que le nouvel héritier du trône soit trouvé et ramené à la tête de l'état.