Torellini et Andrejev Yaroslaw, le journaliste de Métropolis, étaient assis sur un banc du parc à l'ombre d'un peuplier. Bénédicte demandait Andrejev ce qu'il pensait de Dumarais, lui qui l'avait rencontré lors de rendez-vous qu'il donnait fréquemment à la presse.
Le journaliste lui appris tout ce qu'il avait pu observer ; le maniérisme de cet homme qu'il trouvait ridicule, son populisme dangereux, sa tendance aux gesticulations sans intérêts et autre lapalissades dénuées de sens qui lui permettaient de donner l'illusion d'apporter quelque chose à la société.
Andrejev parla surtout de ce qu'il considérait comme la plus terrible tare qu'il donnait à Dumarais : Il le considérait comme un benêt reprenant à son compte les pensées des autres sans en avoir compris le moindre sens et lançant ainsi des idées ridicules selon des concepts qu'il ne maîtrisait pas.
Andrejev avait une haine farouche contre ce politicien et refusait d'écrire sur lui, afin d'éviter toute publicité à cet individu creux qui selon lui ne méritait même pas d'exister.
Mais de tout ceci Torellini repartit presque bredouille sans avoir obtenu de renseignements sur les intentions précises de Nicolas Dumarais et la politique qu'il comptait mener à court terme.