AFFAIRE QUI OPPOSE LE MINISTERE PUBLIC A LA PERSONNE DE MONSIEUR LEE CROW.
Le juge entra. Puis ce fut au tour du procureur de la monarchie et de l'avocat de la défense nommé par la monarchie.
Le juge lut le chef d'inculpation.
- Silence ! La cour assemblée ce jour, représentant l'Etat monarchique de Metropolis doit délibérer sur le cas de Monsieur Lee Crow.
Ce monsieur est jugé pour actes délictueux de pensée menaçant la paix civile et la stabilité économique de notre état.
Il lui est reproché : une attitude négative dans les politiques récentes qui ont conduit l'état au bord de la faillite, la publication illicite de pamphlets et autres écrits de nature à troubler l'ordre public, la gestion orientée et idéologiquement néfaste au bon fonctionnement de l'état de la défense nationale de Metropolis.
La parole est au procureur.
- Monsieur le juge, compte tenu de son dossier et des faits avérés qui lui sont reprochés, l'état de Métropolis réclame une peine exemplaire et extremement sévère à l'encontre de ce trublion ! Nous réclamons la stricte application de la loi d'octobre 1838. Nous réclamons une peine d'emprisonnement de trente années assortie d'une période de sureté de vingt années et d'une peine de travaux forcés de dix années.
La parole est à l'avocat de la défense.
- Monsieur le juge, le prévenu ne s'étant pas présenté à son procès, nous plaidons coupable et invoquons la clémence de la cour. Ses actes ayant été dictées sous une législation qui les autorisaient. Nous demandons une simple peine de dix années de travaux forcés en compensation du préjudice subi par les personnes que ses propos et actes politiques auraient pu cibler et offenser.
Le juge se retira pour délibérer avec ses conseillers. Au bout de 2 heures, il reprit la séance.
- Messieurs les avocats de la partie civile et de la défense, la cour a rendu son verdict.
Monsieur Lee Crow est reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés. En conséquence, et compte tenu des circonstances atténuantes présentées par l'avocat de la défense, la cour ordonne une peine d'emprisonnement de dix années, assorties d'une période de travaux forcés de cinq années.
Cependant, le monarque de Métropolis, j'ai nommé Ludwig II ayant fait savoir, par décret, dans sa profonde mansuétude et dans sa bienveillance, qu'il souhaitait oeuvrer en faveur d'une réconciliation nationale, Monsieur Crow bénéficiera d'une amnistie et d'une grâce exceptionnelle qui l'exempteront de peine.
Cela étant dit et pour ne rien sous-estimer de la gravité des faits qui lui sont reprochés, Monsieur Lee Crow se verra privé de ses droits civiques, pour une période de dix années. En conséquence, il ne pourra ni voter, ni représenter un parti politique, ni travailler pour l'état, ni écrire des articles ou récits de nature politique, sous peine d'une application immédiate de son jugement initial.
La cours a rendu justice et se retire.