Séance parlementaire sur la défense / le 29 juillet 1838.

- Monsieur Le Président, cette nommination nous a agréablement surpris parce qu'elle va dans le sens de l'idéal que nous défendons. Aussi nous souhaitons la bienvenue au camarade Crow !!!

Lee Crow c'était préparé. Il fallait s'adapter à son auditoire, cela il le savait. Il lui fallait tromper l'ennemi, apaiser ses craintes et endormir sa vigilance...
Contrairement à son passage à la caserne, le secrétaire-général était ici habillé à l'instar d'un bourgeois ; portant une redingote et un chapeau haut-de-forme court qu'il tenait à la main. Ses bottes étaient cirées et il portait sur lui divers décorations qu'il avait glanées afin que les députés les plus réactionnaires voient tout de même en lui un militaire sérieux auquel ils pourraient par la suite se fier suffisamment.

Entrant dans l'assemblée, il posa son chapeau à côté de lui et salua respectueusement l'ensemble de l'assemblée.

<<Députés de tous bords, bonjour. C'est un grand honneur pour moi de m'être vu confier ce poste d'importance et j'espère vous satisfaire aux fonctions qui m'échoiront si vous acceptez la requête du président.

En ce jour, moi, Lee Crow, je jure solennellement sur mon honneur, que je respecterai les lois et les institutions de Métropolis, que je les défendrai et m'en porterai garant. Et je fais le serment d'obéir aux directives du conseil et des députés qu'elle qu'en fut le bord et quoi que puissent être mes considérations personnelles.

Messieurs les députés, chers concitoyens, j'ai conscience que ma nomination puisse en choquer certains. Toutefois, celle-ci survient en raison d'incidents malheureux découlant directement de ce qui vous effraient tous le plus je n'en doute pas : perdre le pouvoir. perdre l'indépendance. L'indépendance de notre chère cité de Métropolis dont vous êtes le seuls légitimes dirigeants, au nom du peuple que vous représentez. En raison de l'absence d'une soldatesque Métropolissaine en mesure de protéger la ville de l'extérieur, vous fûtes contraints de recourir à des forces de mercenaires. Permettez moi de vous rappeler humblement que c'est cette décision qui fit choir Carthage face aux romains, puis qui causa la perte de l'empire bizantin face aux turcs.

Regardons les grandes cités italiennes qui toujours parvinrent à conserver leur indépendance et leur grandeur : Elles étaient défendus par leurs concitoyens, par les porteurs du sang de la cité, ceux qui considéraient la grandeur de leur cité comme un objectif auquel ils devaient contribuer à tout prix ! Des mercenaires comme ce Westmorland n'ont que faire de l'avenir de notre cité, muent par le seul appât du gain. Pire ! Ils sont prêts, dès lors qu'ils trouvent cela plus tentant, à trahir leur employeur et à se retourner contre lui. Ainsi, ils n'hésitent pas à ne pas respecter les règles que la cité leur fixe, ou pire à tenter d'en renverser le gouvernement afin d'en tirer la reconnaissance d'une puissance étrangère ou de prendre soi-même le pouvoir.

Cela ne doit plus être ! Aujourd'hui, la troupe est constitué de citoyens Métropolissains fidèles à leur ville, d'hommes fier d'être les citoyens d'une démocratie. L'ensemble des habitants de cette ville est fier d'en être citoyen et serait tout prêt à servir la ville, à la défendre, à défendre ses intérêts. En tant que chef de la troupe, je m'engage à en faire un corps prêt à défendre la ville et ses intérêts jusqu'au bout. A faire de la troupe un exemple que tous les jeunes métropolissains voudront suivre et que les jeunes générations ne tombent pas dans la voie de la délinquance et de la criminalité. J'encouragerai les citoyens de Métropolis à être en mesure de prendre les armes pour défendre leur ville contre des envahisseurs étrangers qui, messieurs les députés, chercheraient à prendre votre pouvoir. Celui que vous détenez du peuple en toute légitimité ! Vous qui êtes les garants de notre démocratie, j'ai toute confiance en votre sagesse pour savoir quelle voie choisir pour résoudre la crise que pose à la ville le recrutement de mercenaires étrangers.>>