Pietro-Luigi de Treviso Admin
Nombre de messages : 482 Age : 222 Date d'inscription : 21/01/2008
| Sujet: Séance parlementaire concernant la situation économique. 20 Septembre 1838. Dim 21 Sep - 5:58 | |
| Le président entra et le silence se fit.- Messieurs les députés, je déclare la séance parlementaire de ce 20 septembre 1838, dont l'ordre du jour est la situation économique, ouverte.De nouveau le brouhaha s'instaura... Treviso tapa sur son pupitre pour regagner l'attention des députés.- Messieur, vous le savez l'heure est grave. La bourse de Metropolis s'est effondrée, laissant planer un sérieux doute concernant la capacité d'un marché à s'autoréguler... Cette crise démontre que les idées des libéraux tels que Messieurs Smith ou Ricardo sont quelque peu hasardeuses et ne sauraient en l'état permettre le bonheur des populations...
Laissez-moi tout d'abord vous lire la note que m'a adressé Monsieur Bonflard directeur de l'IMSELF... - L'IMSELF, Institut Metropolitain des Statistiques Economiques, libérales et Financières, a écrit:
ALLERTE ! Les cours de la bourse de Metropolis s'effondrent ! Seules les actions de Monsieur De Roop résistent. Le cartel Vénitien des soies de Madame Antesolo est une importante société mais elle n'est étrangement pas quotée en bourse et son organisation ancestrale et opaque la rendent vraisemblablement inébranlable.
- La MITO, Manufacture Industrielle des Tabacs Officiels, est au bord du dépot de bilan. - La MIAM, Manufacture Industrielle des Armes et Mécanismes est au bord du dépot de bilan. - La SOUPE, Société Ouvrière Unifié de Production Energétique, Mine Coopérative, est au bord du dépot de bilan. - La STRING, Société des Tissus à Rendement Industriels Normalisés et Généralisés, est au bord du dépot de bilan.
De Roop reste étrangement silencieux.
Plusieurs hypothèses :
- S'il ne les rachète pas les société précités seront mises en faillite. - S'il les rachète, il obtiendra le monopole. - S'il ne les rachète pas la misère ravagera Metropolis avec risques d'insurection populaire. - S'il les rachète, ce sera le début d'une ère monopoliste et capitaliste débridée.
Recommandations de l'IMSELF :
- L'état devrait prendre la mesure du problème et très vite injecter des fonds conséquents sur les marchés, en entrant dans le capital des entreprises précitées, pour les sauver et éviter le pire. - L'état devrait agir par décrêt afin de ne pas laisser la démocratie parlementaire, et sa lenteur, pourrir la situation.
Messieur, voilà qui tendrait à prouver l'invalidité des thèses libérales concernant l'équilibre du marché.
Ce marché qui demande qu'on lui laisse toute liberté quand ça l'arange, demande aujourd'hui que l'Etat tant détesté lui vienne en aide pour réparer ses fautes.
Je ne suis pas pour répondre favorablement aux recommandations de l'IMSELF.
Non. Je ne suis cependant pas pour laisser pourrir la situation et par la même laisser la misère gangrener le peuple de Métropolis car il n'appartient en aucun cas au peuple de payer l'inconséquence des boursiers...
Voilà la loi que je soumets donc à votre débat et à votre vote.
LOI POUR LE SOUTIEN FINANCIER A LA REPRISE ET A LA CREATION DE SOCIETES PAR LES TRAVAILLEURS.
L'état de Métropolis accorderait ainsi à tous les travailleurs souhaitant reprendre leur société en difficulté ou encore souhaitant en créer une nouvelle, un prêt d'honneur à taux 0. Les fonds ainsi prêtés par l'état, ils devraient évidemment les intégrer obligatoirement au capital de leurs sociétés reprises ou créées... Obligatoirement, cela s'entend, afin d'éviter abus et détournements. La société ainsi créé se distinguerait des autres manufactures en cela qu'elle serait la propriété de ses travailleurs. Nous lui donnerions le nom de coopérative...
Cette idée, sans rompre avec l'esprit d'entreprise qui reste à mon sens l'un des plus formidables esprits de ce temps (qu'il nous faut encourager, sauvegarder et rendre égalitaire...) placerait cependant les travailleurs qui le souhaitent à la tête de la propriété des moyens de production.
Plusieurs initiatives, en Europe, montrent que ce système peut fonctionner et même s'intégrer efficacement à la masse capitaliste classique, devançant même cette masse, parfois. Ces entreprises sont efficaces car leurs travailleurs, récoltant véritablement le fruit de leur labeur, sont très motivés et souvent heureux de travailler.
Il s'agit d'une loi qui va permettre de responsabiliser les gens, qui leur permettra de se prendre en main, tout en respectant la plus belle des valeurs : celle de l'esprit d'entreprise.
D'autre part, cette loi ne coutera pas cher à l'état puisqu'il s'agit d'argent qu'il prètera et par conséquent qu'il récupérera.
Croyez bien, Messieurs de tous bords, que mon but n'est pas d'être contre ou pour un camp politique ! Mais de trouver une solution JUSTE et équitable pour tous, PEU COUTEUSE POUR LE CONTRIBUABLE et ce, afin de garantir la paix sociale et l'équilibre économique du pays... Je voudrais que vous compreniez que ce système capitaliste coopératif peut fonctionner sans renier le capitalisme classique qui restera évidemment autorisé et important... Bref qu'il ne nuira donc à personne, en définitive... Et au contraire, qu'il créera des richesses utiles au bonheur et à la paix de la société.
Si nous arrivions à créer petit à petit un monde plus juste ! Un monde qui n'a plus besoin ni du conservatisme, ni du libéralisme, et ni du socialisme pour espérer être heureux, un monde qui est équilibré, égalitaire, libre et fraternel, nous aurons gagné ! C'est mon but, hors de tous clivages ! Croyez-le bien.
Messieur les députés du peuple, je vous laisse juges. | |
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Pietro-Luigi de Treviso Admin
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| Sujet: Re: Séance parlementaire concernant la situation économique. 20 Septembre 1838. Mar 23 Sep - 22:25 | |
| HRP : suite à un bug du forum, nous avons perdu tout ce magnifique débat que nous avions mis un week-end à construire. Je suis très triste et las. Je mets quand même un résumé de se débat des débutés. Les socialistes ont voté pour. Le président a essayé de convaincre les conservateur que cette loi servait l'esprit d'entreprise et pouvait également aider les bourgeois ruinés... Finalement, ils ont donc voté pour. Seuls les monarchistes semblaient réticents mais finalement, ils se sont étrangement rallier à l'union pour cette loi qui fut adoptée à l'unanimité. | |
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