Bureau du Premier Ministre du Prince Imperator.

Citoyen Nombre de messages : 31 Age : 226 Date d'inscription : 13/12/2008

La nouvelle monarchie constitutionnelle avait créer un poste de premier ministre chargé de l'exécutif de la monarchie.
Le premier ministre était chargé de proposer des réformes au monarque et de présenter en conséquence des lois au suffrage du parlement.
Son bureau avait été aménagé à proximité de la salle du conseil.
Le premier ministre avait ainsi sous la main, l'ensemble des conseillers, nouvellement appelés ministres, et l'ensemble des parlementaires.
Le bureau fraichement aménagé était prêt à recevoir son premier occupant.

Notable Nombre de messages : 250 Date d'inscription : 22/01/2008

Après plusieurs jours passés dans son bureau, ayant parfaitement enfilé son nouvel habit de Premier Ministre, Octave fit porter au Prince Imperator un pli dans lequel il expliquait ses futurs projets :

Excellence,

Notre pays a dès maintenant besoin de mesures qui viseront à regonfler son économie. Aussi, depuis le départ de monsieur votre frère, de nombreux individus, libérés, attendent de trouver du travail. N'hésitons pas, donnons-leur une chance de trouver un emploi dans des conditions acceptables.
Voici les premières réformes que je vous présente :

1) a) Pour assurer de bonnes conditions de vie et de travail aux salariés, la Fédération Itacante se propose de fournir une alternative aux syndicats ouvriers en offrant des aides et des protections sociales aux travailleurs des compagnies fédérées. Elles sont pour l'heure à l'ordre de deux : De Roop Railroads Co° et Continental Railroads Co°, rachetée par la précédente.

b) La Fédération Itacante s'engage à reverser 50 % de ses profits à l'Etat, afin de l'utiliser dans l'urbanisme et l'aménagement de la ville de Métropolis.

2) Réouvrir le commerce avec l'Extérieur et rétablir les anciens contrats internationaux étant en vigueur avant l'arrivée de Ludwig 1er.

3) Pour assurer une production conséquente, les principales firmes de Métropolis (armurerie et mécanismes, etc.) seront replaçées sous tutelle excusive de l'Etat.

Je suis ouvert à toutes discussions ou questions quant à ces premières mesures.

Citoyen Nombre de messages : 31 Age : 226 Date d'inscription : 13/12/2008

1 mois avait passé depuis les première mesures de De Roop. Les effets sur l'économie se faisaient déjà sentir... L'élection avait eu lieu entre temps... Et enfin on allait pouvoir achever véritablement les réformes...

Un huissier se mit au garde à vous et annonça au premier ministre, sur un ton solennel :

- Monsieur !!!! L'IMPERATOR !!!

Celui que l'on surnommait déjà le roitelet entra dans le bureau sans s'annoncer ni frapper et comme le voulait la coutume protocolaire, il ne s'assit pas devant son premier ministre.

- Monsieur De Roop, levez-vous...

De Roop fut surpris...

Le roitelet lui tendit sa main droite et demanda à De Roop de s'incliner devant sa chevalière. Un chevalière frappée du sceau des Imperators.

- Monsieur De Roop, je viens d'officialiser le résultat des élections. Votre Parti l'emporte avec 44% des suffrages. J'ai le plaisir de vous reconduire, officiellement cette fois, dans votre fonction de Premier Ministre et ce, pour une durée de 5 années.

Le roitelet semblait émus en cela qu'il avait l'impression de faire l'histoire.

- Monsieur De Roop, jurez-vous fidélité à l'Imperator et à la Constitution de la Monarchie Constitutionnelle de Metropolis ?

Notable Nombre de messages : 250 Date d'inscription : 22/01/2008

De Roop eut un sourire carnassier.

- Tout naturellement. Je le jure...

Citoyen Nombre de messages : 31 Age : 226 Date d'inscription : 13/12/2008

- Bien... Alors ne perdons pas de temps, voulez-vous ? Commençons à travailler...

Le roitelet se déplaça vers la fenêtre les mains croisées dans le dos...

- Allez y mon bon Roop, proposez-nous une mesure populaire... Oui ! C'est cela ! J'ai envie que le peuple nous acclame dans une magnifique béatitude ! J'ai envie que le peuple nous soit reconnaissant du bien que nous lui apportons ! Faites-nous aimer avec une mesure populaire !

Notable Nombre de messages : 250 Date d'inscription : 22/01/2008

- Excellence, après le départ de votre cousin Ludwig Ier -Dieu ait son âme-, nos caisses sont pleines à craquer. Nous débordons de toutes parts ! Mais je vous fais aimablement souligner que cet argent fut soutiré au peuple, oppressé et contraint de ne pas travailler, ou contre un salaire ridicule ! Aujourd'hui, nos usines n'attendent que d'ouvrir ! Nos champs n'attendent que d'être cultivés ! Offront aux citoyens une chance d'obtenir le travail qui leur permettra de nourrir leurs familles... Question d'Humanité, monsieur...

Je propose donc, en complément de mes précédentes mesures :
- Baisse drastique de... 50 ! Non, 60 ! Oh et puis non, 80 % du prix des produits alimentaires de base : pain, farine, lait, beurre, sucre, fruits de saison, viandes d'élevages...! Les pertes de profit s'aténueront dès lors que le travail reprendra.

Citoyen Nombre de messages : 31 Age : 226 Date d'inscription : 13/12/2008

- Oh ! C'est osé ! C'est osé !

Le roitelet était tout excité.

- Oui ! Imaginez ! Le peuple va nous aimer ! Alors proposons cette loi... 80% de baisse sur tous les produits de première nécessité pendant... Disons... 6 mois...

Puis le roitelet se mit à réfléchir...

- Mais... Dites-moi... Pardonnez mon inculture en matière économique... Mais si nous baissons les prix de ces produits, leurs producteurs ne couleront-ils pas ? Car s'ils ne peuvent plus tirer de revenus suffisants de la vente de leurs denrées, comment feront-ils ? Il faudra que l'état leur verse de subventions afin de compenser la perte, non ? Et cela plaira-t-il à vos amis contribuable ?

Il dévisageait De Roop comme il aurait dévisagé le messie, attendant de lui une réponse qu'il savait forcément pertinente...

Notable Nombre de messages : 250 Date d'inscription : 22/01/2008

- Ne vous en faite pas... Les profits ne bougeront pas d'un centimètre... Les pertes seront tout juste compensées... Et quand nous décideront de reprendre les prix normaux, après cette grande hausse d'estime envers vous, les gens ne se rendront pas compte qu'ils feront subitement la richesse des possesseurs d'usines qui tournent à plein régime !

De Roop se frottait les mains avec satisfaction.

Citoyen Nombre de messages : 31 Age : 226 Date d'inscription : 13/12/2008

L'Imperator se sentait rassuré et satisfait d'avoir fait le bon choix avec cet homme qui lui semblait fort compétent.

- Bien. Bien Monsieur De Roop. Alors vous avez le champs libre ! Allez-y mon brave ! Changez-nous ce monde ! En avant pour l'avenir !

Ayant achevé ses paroles, il se retira comme le voulait le protocole en marche arrière...

Notable Nombre de messages : 250 Date d'inscription : 22/01/2008

- C'EST UN SCANDALE ! UN ACTE DE HAUTE TRAHISON ! CELA NE SE PASSERA PAS COMME CA !

Les adjoints d'Octave tenaient avec difficulté le cercle qu'ils formaient autours de lui, adoptant des expressions gênées et se regardant entre eux, attendant que l'orage ne s'arrête dans le bureau.
Octave fulminait. Voilà maintenant une semaine qu'il ne prend plus son médicament, et ses excès de colère sont de plus en plus spectaculaires. A l'annonce du rassemblement qui se tenait dans le parc autours de la ruine de sa statue, il vociféra en frappant du poing sur son bureau :

- Ce qui est en train de se passer est tout simplement REVOLTANT ! Qu'un état digne de ce nom ne daigne pas lever le petit doigt sur la vermine socialiste est tout bonnement le fait de la lâcheté du Gouvernement ! Les forces de l'ordre public se contentent de protéger ces putchistes rénégats ! C'est INTOLERABLE !

- Monsieur...! Si je puis me permettre... commença l'un des adjoints.

- Vous n'avez pas à vous permettre ! MOI SEUL me permets ici-bas, je suis le Ier Ministre, et quiconque ira contre MA volonté ira contre volonté de l'Etat ! Messieurs il est temps de réagir et d'organiser la contre-révolution immédiatement ! Qu'on sonne la Garde et que le quartier soit sécurisé ! Je veux qu'on mette en place des pièces d'artillerie et des lignes de soldats, et qu'on réprimme sans hésitation la première tentative de coup d'Etat qui se présentera ! EXECUTION !

Les adjoints sortirent en courant.

Citoyen Nombre de messages : 31 Age : 226 Date d'inscription : 13/12/2008

Il avait été allerté par ses conseillés.

- Monsieur De Roop, j'ai appris ce qui se passait. Croyez-vous qu'il soit utile de réprimer ce groupuscule ? Il me semble qu'il est utile de les laisser un peu exulter. Vous saez... Un peu comme sur les machines à vapeur... La soupape de sécurité.

Il était fier de son image.

- J'ai une idée à vous soumettre. Pendant que les socialistes festoies à leur utopie sectaire, ne pensez-vous pas que nous pourrions rassembler l'assembler et en profiter pour faire voter vos réformes ? Cette nuit même. Ce serait possible ne croyez-vous pas ? Ainsi seront punis les pêcheurs ! Qu'en pensez-vous Mon Sieur De Roop ? Et puis vous aurez tout loisir de donner la troupe sur ces dangereux criminels de socialistes s'ils protestent trop bruyamment et publiquement, entrainer des désordres. Au moins vous aurez un bon prétexte. Là nous allons nous rendre impopulaire. On nous prendra pour des troubles-fête...

L'imperator faisait les cent pas dans le bureau, les bras croisés dans le dos.

- J'ai quelque chose de très personnel à vous demander Monsieur De Roop. Puis-je me le permettre ?

Notable Nombre de messages : 250 Date d'inscription : 22/01/2008

Octave se forçait à ne plus trembler sous le coup de la colère. Il se contint enfin :

- Oui Excellence ?

Les soldats gardaient à présent les portes de l'Hotel de Ville et faisaient des manoeuvres sur la place poru contenir les débordements de la foule.

Citoyen Nombre de messages : 22 Date d'inscription : 27/06/2008

Le capitaine de la Troupe avait été convoqué. En entrant dans le bureau, voyant les deux plus haut personnages de l'Etat présents, il sut que l'heure était grave.
Il se mit au garde à vous en poussant le cri de guerre de la troupe :

- Auuuuuu cullll Auuuuuu Poil Voiciiiii la Troupe ! Honneur ! Respect ! Service !

Ainsi le voulait la tradition.
Puis il s'avança vers les deux hommes.

- Messieurs ! Mes respects ! Ma dévotion ! Votre Honneur. Je vous dois mon rapport ! Les séditieux rassemblés dans le parcs sont entre cent et deux-cent personnes, hommes, femmes, enfants. L'ancien président du conseil est également parmi eux. Cela s'apparente plus à une misérable fête champêtre, avec quelques barriques de vin et un orchestre qu'une révolte ou une révolution. Nous les surveillons cependant car il est vrai que certain sont armé de poignards, de fourches, de mousquets et de fusils de chasse à un coup. Ce sont pour la plupart des paysans, chasseurs, et ouvriers qui entrent du travail avec leurs outils sur eux. Certain ont donc leurs fourches, leurs couteaux, leur fusil de chasse. Ils ne sont vraisemblablement pas armés dans l'intention de nuire. Voilà pour le rapport sur la situation.

J'attends vos ordre et suis prêt à les massacrer si l'honneur de l'état l'exige, pour le respect et le service des sujets de son excellence !

Il se remit au garde à vous en hurlant le cri de guerre de la troupe :

- Auuuuuu cullll Auuuuuu Poil Voiciiiii la Troupe ! Honneur ! Respect ! Service !

Citoyen Nombre de messages : 31 Age : 226 Date d'inscription : 13/12/2008

Ludwig eut la désagréable impression d'être coupé à un instant crucial mais le devoir et la bonté chrétienne exigeaient de laisser ce militaire s'exprimer avant lui.

- Que votre cul soit béni, prononça-t-il envers le militaire, comme le voulait le protocole.

Puis il se tourna vers le premier ministre.

- Qu'en pensez-vous Monsieur De Roop ? Devons-nous les massacrer ? Ou attendons-nous qu'ils ne provoquent une véritablement sédition faite d'hommes. Dans le cas présent ne risquerions-nous pas de monopoliser l'opinion contre nous en tuant quelques enfants ? Cependant, il est vrai que l'on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs songea-t-il...

Puis il pensa à cella qu'il allait devoir recevoir le lendemain. La Comtesse Antesolo. Et il se dit qu'il ne pouvait quand même pas la recevoir en lui annonçant le massacre d'enfants... Fut-ce pour le bien de l'état... Cela ne se faisait pas...

- Pensez-vous que nous pourrions tuer que les hommes. Vos hommes seraient-ils assez habiles tireurs pour ne tuer que les hommes, laissant femmes et enfants saufs ?

Cela lui fit penser à autre chose...

- On pourra également mettre en place une indemnité pour les veuves, qu'en pensez-vous ? Ainsi cela atténuerait le caractère dramatique du massacre... Ce serait, comment dirais-je, civilisé... Qu'en pensez-vous ?

Citoyen Nombre de messages : 22 Date d'inscription : 27/06/2008

De nouveau la ganache hurla :

- Auuuuuu cullll Auuuuuu Poil Voiciiiii la Troupe ! Honneur ! Respect ! Service !

Puis il reprit :

- Si vous me permettez un avis de technicien, il sera compliqué au canon, de ne cibler que les hommes. D'autant croyez-moi que ces homme-là sont des lâches. Ils n'ont pas d'honneur et utiliseront sans vergogne femmes et enfants pour se protéger, comme bouclier. J'ai maté plus d'une révolte de part l'Europe et les ouvrier sont bien souvent des gens atteints de maladies mentales, souffrant de légère débilité. Ainsi les concepts tels que l'honneur, l'entraide, ils les oublient dès lors que leur propre vie est menacée. Ils n'ont pas le sens du dévouement ni du sacrifice. En cela ils se rapprochent des animaux. Croyez-moi, ils utiliseront sans vergogne femmes et enfants pour se protéger de nos tirs.

Il se remit au garde à vous.

- Auuuuuu cullll Auuuuuu Poil Voiciiiii la Troupe ! Honneur ! Respect ! Service !

Notable Nombre de messages : 250 Date d'inscription : 22/01/2008

Une énième machinerie se mit en branle dans la tête d'Octave. Mais celle-ci le torturait encore plus que d'habitude, fonctionnait encore plus poussivement, puisque la clef du Projet se trouvait au bout, et que la lumière commençait à se faire... Toutes ces intenses reflexions n'auront alors pas mené à rien, et voilà qui se profile à l'horizon la solution de cette terrible équation qui le hante depuis des mois ! Encore absorbé par ses pensée, il dit à mi-voix :

- Retirez les troupes. Dites que ce n'était qu'un exercice et laissez le peuple crier autant qu'il voudra. Ne laissez que quelques gardes dans l'Hotel de Ville et repliez tous les autres.

Le calme l'avait maintenant envahi. Un calme terriblement faux et froid. Il regarda alternativement l'Imperator et le capitaine de la Troupe.

Citoyen Nombre de messages : 22 Date d'inscription : 27/06/2008

Satisfait le chef de la troupe aima son premier ministre. Il ne manquerait pas de dire partout combien ce De Roop était un homme lucide et sage, sachant écouter le conseil des techniciens.

Il se mit au garde à vous et hurla plus fort que jamais :

- Vos ordre sont donnés ! Ô autorité ! Vous ordres seront exécutés ! Auuuuuu cullll Auuuuuu Poil Voiciiiii la Troupe ! Honneur ! Respect ! Service !

Notable Nombre de messages : 250 Date d'inscription : 22/01/2008

Il salua le capitaine de la Troupe d'un semblant de salut militaire. Le regard d'Octave se fit plus avide et se braqua subitement sur l'Imperator qui eut un sursaut en voyant ces yeux malfaisants :

- Vous vouliez vous entretenir de quelque chose d'important avec moi il me semble, monsieur ?

Citoyen Nombre de messages : 31 Age : 226 Date d'inscription : 13/12/2008

- Oh cela n'a guère d'importance... Cela n'est que frivolité au regard de ce que nous venons de traiter... Il s'agit d'un conseil que je tiens à vous demander. Voilà... ah c'est embêtant...

Il faisait les cent pas, les mains croisées dans le doigt, balançant la tête de gauche à droite sans oser affronter le regard du premier ministre.

- Voilà... L'on me conseille de prendre épouse pour le bien de la monarchie. Cela je le conçois fort bien mais l'on me conseille Madame la Comtesse Chiara Antesolo. Notez que l'intéressée n'en est pas encore informée cependant cela ne sera qu'une formalité. Aucune Métropolitane n'est en mesure de refuser. Légalement elle n'en a pas le droit. Cependant... Qu'en pensez-vous ? Pensez-vous que cela soit un choix intéressant pour l'équilibre de la nation ? Quel est votre avis sur la question ?

Notable Nombre de messages : 250 Date d'inscription : 22/01/2008

Octave se redressa vivement et parla fort. Il semblait un patin manipulé par des fils invisibles.

- Je pense que c'est une bonne chose ! Mais c'est vous seul de décider des vos épousailles, Excellence. De plus...
D'aucuns prétendront bientôt que vous vous adoucissez trop, et que ce n'est plus le Roi Guimauve qui porte la culotte au gouvernement... Cela arrive plus souvent que vous ne pouvez le croire ! Le célibat endurcirait votre pouvoir et votre vision des choses, ce qui en ces temps de contestation ne serait pas trop demander. Je ne crains ici pas plus le mariage de la comptesse ravissante que celui de la chef de file socio-démocrate ! Cela nous fera amorçer un virage dangereux et nous rapprochera un peu plus des socialistes, de ces socialistes qui aujourd'hui foulent au pied vos pelouses, ma statue et notre pouvoir ! Pensez-y.

Citoyen Nombre de messages : 31 Age : 226 Date d'inscription : 13/12/2008

L'Impertor fut heureux de trouver quelqu'un qui l'aidait à trancher dans le sens de son choix...

- Et bien soit ! Je vais respecter la monarchie constitutionnelle et me soumettre à votre avis, Monsieur le premier ministre ! En effet, elle est charmante mais très intelligente et dangereuse... Candide comme la colombe mais habile comme le serpent et puis cela sèmerait le trouble chez nos alliés monarchistes. Des alliés qui n'attendent qu'un faux pas de ma part pour me faire remplacer par mon petit neveu le Duc De Basicodon. : un ultra de la pire espèce celui-là ! Vous avez raison ! Je vais donc laisser la liberté à cette chère Chiara !

Notable Nombre de messages : 250 Date d'inscription : 22/01/2008

- Vous êtes homme de raison, Excellence ! Je l'ai toujours su, c'est un choix sage que vous avez fait là !

On frappa à la porte. Sans attendre de réponse, trois servants apportaient des caisses clouées, escortés par deux gardes en armes.
On posa la lourde caisse au sol, on la décloua, et on y extirpa une étoffe bleue ciel. Octave se frotta les mains. Il avait complètement oublié l'Imperator et se concentrait sur la caisse.

- Vous êtes ponctuels, messieurs. Parfait ! Imperator, je ne vous retiens pas plus longtemps, vous êtes un homme occupé... Vous autres, procédez. Nous avons besoin de rafraîchir l'athmosphère de ce bureau.

Les servants placardèrent aux murs des panneaux piqués de feuilles de chiffres, de graphiques et de courbes. On y plaça également des tableaux d'Octave et des miroirs. Sur le bureau, on posa un buste de De Roop coiffé de lauriers et dos au bureau, au fond de la pièce, un drapeau :

Bureau du Premier Ministre du Prince Imperator. Drapeauderoopjp8

- Très bien ! Ce lieu est plus propice au travail et à l'exercice du pouvoir d'un ministre. Cela vaut mieux que des scènes de chasse en Bavière ou des armoiries sur des blasons... C'est plus personnel, plus évocateur. C'est magistral. Qu'on me commande également une mappemonde, on la placera ici. Sous cette fenêtre, oui... Oui... Ah, ah, ah ! Ce sera grandiose.
A présent laissez-moi. J'ai des documents de la plus haute importance à rédiger. Des documents qui ne peuvent pas attendre !

Notable Nombre de messages : 250 Date d'inscription : 22/01/2008

Quelques jours plus tard, Octave et ses conseillers travaillaient sur un projet de ligne de chemin de fer qui relierait la ville de Métropolis à Verduria, le pays voisin. Un ingénieur en jaquette dessina avec des barrettes de bois le traçé de la future ligne.

- Voilà notre projet monsieur : le chemin de fer partira de la nouvelle gare de Métropolis, qui sera achevée dans quelques mois, puis franchira le poste frontière de Verdurie avant de poursuivre sur 20 kilomètres et d'arriver en gare de Verduria.
- Il nous faudra votre accord, monsieur le Premier Ministre, avant de débloquer les fonds et de commencer les travaux. Cela relancera d'autant plus l'emploi et l'économie, tout en nous permettant d'améliorer la communication et les échanges avec la Verdurie.

- Très bien ! Naturellement la De Roop Railroads Co° aura l'exclusivité du chantier, la Verdurie n'ayant pas de compagnie assez développée pour le prendre en charge.

- Oui monsieur, absolument !

- Apportez ce document à l'Imperator et obtenez l'argent necessaire aux travaux.

Citoyen Nombre de messages : 31 Age : 226 Date d'inscription : 13/12/2008

L'Imperator était entré en trombe dans le bureau du premier ministre.

- Octave, mon cher, vous avez sans doute appris ce qui est arrivé en Verdurie... Mon Cousin est aujourd'hui hôte en exil de Métropolis. La Cathanie occupe désormais son pays et je ne saurais me résoudre à l'abandonner ni à abandonner à ces brutes Cathanes nos intérêts industriels et économique en Verdurie ! Et vous savez comme moi combien ils sont grands.

L'Imperator était pour une fois fougueux.

- Je vous propose que nous levions un emprunt d'état pour financer une guerre de libération de la Verdurie. Ainsi nos amis industriels ne payeront pas la guerre. Cette reconquête est capitale pour notre Nation. Qui sait si demain ces ladres de Cathanes, ayant profité des ressources de la Verdurie, n'en profiteront pas pour nous anéantir à notre tour ! Nous devons réagir avant que leurs desseins ne se mettent en branle ! Nous devons sauver la Verdurie ! Lui rendre son honneur. Et par là-même restaurer nos intérêts. Je vous charge Monsieur le Premier Ministre d'organiser cette campagne et de la présenter au parlement.

Il devint soudain un peu craintif. Le naturel chassé était revenu au galop. Il trembla un peu en attendant la réaction de son Premier Ministre.

Notable Nombre de messages : 250 Date d'inscription : 22/01/2008

Octave n'avait pas cillé un instant. Il avait écouté avec attention les paroles du monarque, l'oeil rivé au dehors et l'esprit tournant à plein régime. Il ne sembla étonnement pas surpris ou alarmé de cette nouvelle, comme si cet évènement devait fatalement arriver. Ou peut-être que ses plans prenaient une toute autre tournure...? Il allait être prit à son propre piège, et bientôt le chemin de fer allait passer sous contrôle de la Cathanie, laissant à ces derniers une voie toute traçée pour lancer une offensive de taille sur Métropolis...

L'affaire était de taille. Aussi, Octave ne devait pas laisser n'importe quel homme de politique prendre les rênes de cette crise et tenter l'impossible. Sa décision était prise.

- Bien, Excellence. L'affaire est en ce moment portée à l'Assemblée, je crois ? Je m'y rend immédiatement. En tant que principal porte-parole de la Fédération Itacante, j'ai le droit de défendre moi-même, et avec mes associés les plus proches, notre projet et les conséquences de sa réalisation. Mes hommages, monsieur.

Il sortit comme une flèche, frappa a plusieurs portes et lança des ordres sans s'arrêter.

» Bureau du Ministère de la Sureté Intérieure.
» Bon Anniversaire l'Imperator !
» Le bureau du capitaine
» Le bureau du juge.
» Le bureau de l'inspecteur Javert